Le CCIFC sur L’est républicain: Article sur la 1ére JPO de La Mosquée de Fontaine-écu du 9 Mai 2015

Les musulmans ont la réputation d’être chaleureux et très accueillants.

Effectivement, ces qualités ne leur font pas défaut en ce samedi un peu gris, mais sec, au Centre culturel islamique de Franche-Comté (CCIFC) de la rue de Chaillot à Besançon. Même si le soleil n’est pas au rendez-vous, il se retrouve dans les sourires et les attitudes des pratiquants de la mosquée attenante. Ils viennent au-devant des visiteurs les bras ouverts.

Pour cette toute première porte ouverte, Khalid Jarmouni, le président du CCIFC, réaffirme la volonté des musulmans d’aller au-devant des gens de toutes nationalités et religions confondues (VOIR édition du 8 mai ici ). Aussi, les personnes du comité d’organisation de cette journée présentent toutes les activités qu’elles proposent aux enfants et adolescents pour se sentir bien avec leur culture et leurs relations aux autres.

La présence de l’Établissement Français du Sang (EFS) n’est d’ailleurs pas anodine non plus. « Nous l’avons intégré volontairement pour rappeler à notre communauté qu’elle peut aussi contribuer à donner son sang pour sauver n’importe quelle vie », explique Yasmine. « Nous avons déjà 140 promesses de dons. Notre objectif est d’arriver à 200 donneurs. Nous nous sommes adressés aux habitants des quartiers, notamment Planoise, où l’EFS se trouve, pour qu’ils aient, à l’avenir, l’idée de s’y rendre. » Boujemaa Aoubiza, membre du CCIFC, rappelle, à ce sujet, une citation du Coran : « Qui sauve une vie sauve l’humanité tout entière. »

Bien se connaître soi-même pour accepter l’autre

La visite se poursuit à l’extérieur, tout autour du bâtiment qui abrite la mosquée. Si l’on veut se restaurer et consommer une boisson, tout en s’informant, un joli stand propose des gâteaux faits « maison ». Ensuite, les hôtes répondent à toutes les questions concernant l’éducation qu’ils souhaitent donner aux plus jeunes, pour qu’ils s’intègrent bien.

Khouala, pour sa part, propose aux jeunes, de 15 à 20 ans, de s’informer sur leur héritage en leur présentant les érudits arabes illustres des siècles passés. « Ils doivent savoir que ces savants musulmans ont contribué à la civilisation humaine. Par exemple, Al Khawarizmi est le concepteur de l’algèbre actuel enseigné dans le monde. Tout cela, c’est leur héritage. Après, nos élèves font eux-mêmes des recherches et augmentent leur savoir. »

Mais, pour plonger véritablement dans ses racines, le mieux est d’avoir une bonne connaissance de sa langue. Dès cinq ans, les enfants sont incités à apprendre l’arabe. Mais pas de n’importe quelle manière. Ines le leur enseigne avec des méthodes sensorielles et le jeu, qui privilégient la bienveillance.

« Ils apprennent à leur rythme. Ils peuvent toucher les lettres, les sentir, avant d’en connaître la prononciation. Ils assimilent mieux comme cela. Nous faisons aussi du soutien scolaire et des jeux de rôle pour leur apprendre à bien se comporter en société. J’aimerais bien travailler avec les écoles républicaines. Nous leur envoyons des informations en ce sens. Pour bien faire comprendre que lorsqu’on a acquis une bonne tenue sociale et des connaissances sur soi et son héritage, on vit mieux son rapport à l’autre. »

Paul-Henri PIOTROWSKY

Publié sur: http://www.estrepublicain.fr le 9/5/2015

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